Libéré de ses obligations militaires après le conflit de 1973, Ra’anan Lévy quitte les siens pour partir étudier à l’Académie des Beaux-Arts de Rome. Puis il migre vers Florence pour suivre les cours prodigués dans l’atelier des frères Tovarelli. Artiste complet, il s’initie également aux arcanes de la gravure, tout en partageant son temps entre l’Angleterre, Israël et son atelier de Paris. Très tôt, Ra’anan Lévy affiche l’obsession de capter les traces laissées par l’homme sur les objets du quotidien, nus, portraits, paysages ou natures mortes ne servant de prétexte qu’à s’interroger sur la fugacité du temps ou la marque de l’humain. Pour la première fois en France, le musée Maillol lui consacre une rétrospective à la fin de l’année 2006. Le public français découvre alors une peinture réaliste, aux couleurs pures et aux pigments vifs. Quelque part entre Balthus et Edward Hopper, Ra’anan Lévy continue la grande tradition des peintres figuratifs.
Source : Le Figaro