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Keith Haring naît à Reading, en Pennsylvanie, le 4 mai 1958. Ado il est fan d’Aerosmith et des Beatles et il croise très vite sur sa route l’alcool et la drogue. Toutefois, à 18 ans, Keith Haring suit des cours de graphisme publicitaire à Pittsburgh. Il deviendra l’élève de Joseph Kossuth et Sonnier en intégrant l’Ecole de Arts Visuels de New York. Pendant une période de sa vie, le jeune artiste se cherchera artistiquement en testant plusieurs disciplines, le collage, la peinture, l’installation, les vidéos… il finira par adopter tout simplement le dessin. Il se retrouve séduit par la suite dans les années 80, par la culture du graphisme urbain. Un art qui s’exprime non pas dans les galeries et les musées, mais dans les zones urbaines, dans les rues, les métros et les entrepôts. Inspiré par le graffiti, c’est en dessinant sur des panneaux publicitaires noirs avec de la craie blanche qu’il commence à s’exprimer. Il se fera d’ailleurs maintes fois appréhender par la police pour avoir fait des dessins dans des milieux publics, notamment sur le métro de New York. Durant cette période, il prendra part à plusieurs expositions et performances au Club 57 et se liera d’amitié avec des artistes de la scène underground new-yorkaise tels que Kenny Scharf et Jean Michel Basquiat. C’est en 1982, à la galerie Tony Shafrazi de New York, que Keith Haring fait Sa première exposition personnelle. Il exposera par la suite dans plusieurs galeries New-Yorkaises. En 1985, il est appelé à participer à la Biennale de Paris. Le jeune américain est en pleine ascension à l’échelle internationale. Il participe à un grand nombre d’expositions à travers le monde. De plus, il réalise des œuvres assez innovantes sur commande. Une œuvre témoigne fortement de l’impact qu’il a eu sur la scène graphique mondiale, c’est la fresque de l’hôpital de Necker à Paris. La notoriété sans cesse grandissante de Keith Haring l’amène à collaborer avec des artistes prestigieux tels que Madonna, Grace Jones, Timothy Leary, William S. Burroughs… L’artiste impose son style. Il offre aux spectateurs de ses œuvres, une vision du monde qu’on pourrait qualifier de puérile et de naïve. Des dessins de bébés, de dauphins, de soucoupes volantes…Mais aussi, des illustrations à connotations mystiques ou sexuelles. D’autres part, l’artiste américain laisse entrevoir dans ses réalisations un penchant pour des thèmes destructeurs comme la drogue, les guerres où la violence. Les fresques qu’il a réalisées dans le quartier de Harlem, reflètent bien cette ambivalence. Il dénonce à travers elles lesquelles il dénonce les préjugés raciaux et sexuels dont sont victimes les classes défavorisées et les afro-américains. Aussi original qu’atypique, l’artiste américain ne prépare pas ses travaux à l’avance. Ses réalisations sont faites à main levée et de manière spontanée. Malgré la controverse émanant du milieu artistique qui pèse sur ses œuvres, Keith Haring demeure soutenu par ses proches et son mentor Andy Warhol. En 1986, il ouvre son propre Pop Shop dans le quartier de Soho. En 1988, une affreuse nouvelle lui est annoncée, il est porteur du virus du sida. Mais Keith Haring ne se laisse pas abattre pour autant. Il veut se battre, pas pour survivre, mais contre ce fléau, et compte bien user des seules armes dont il dispose pour livrer ce combat. En mettant son art au service de sa cause, il s’engage à réunir des fonds pour lutter contre la pandémie du sida. C’est ainsi qu’en mai 1989, il ouvre la Keith Haring Fondation. La structure est créée pour venir en aide aux enfants atteints par le VIH et aux organisations qui luttent contre cette maladie. C’est à New York, le 16 février 1990, que Keith Haring s’éteint à l’âge de 31 ans, laissant derrière lui une œuvre remarquable et originale.
Source : Elle.fr