Jean Philippe Arthur Dubuffet est un peintre, sculpteur et plasticien français.
Il est le premier théoricien d’un style d’art auquel il a donné le nom d' »art brut », des productions de marginaux ou de malades mentaux : peintures sculptures, calligraphies, dont il reconnaît s’être lui-même largement inspiré.
Le 20 octobre 1945, la première « exposition marquante » dans Paris libéré est celle de ses œuvres à la galerie René Drouin alors qu’il n’est encore qu’un peintre inconnu, provoquant un véritable scandale.
Il est aussi l’auteur de vigoureuses critiques de la culture dominante, notamment dans son essai « Asphyxiante culture » (1968) qui crée une polémique dans le monde de l’art. À l’occasion de la première exposition de sa collection d’art brut qu’il organise en 1949, il rédige un traité « L’Art brut préféré aux arts culturels ».
Officiellement propulsé sur le devant de la scène artistique par une rétrospective de quatre cents peintures, gouaches, dessins, sculptures qui a lieu au Musée des arts décoratifs de Paris du 16 décembre 1960 au 25 février 1961, l’artiste français le plus contesté et le plus admiré de l’après-guerre crée l’événement de ce début d’année. Il devient l’inspirateur de nombreux artistes, adeptes de « l’art autre », variante de l’art brut.
Son œuvre est composée de peintures, d’assemblages souvent qualifiés à tort de « collages », de sculptures et de monuments dont les plus spectaculaires font partie d’un ensemble, L’Hourloupe (1962-1974) ainsi que des architectures : la Closerie Falbala et la Villa Falbala.
Les chefs d’œuvre monumentaux de ce créateur hors pair, tels Nunc Stans, Epokhê, Le Cours des choses font aujourd’hui partie des collections des plus grandes institutions muséales mondiales.
Dans le cadre de la fondation qu’il a créée en novembre 1974, Jean Dubuffet a acheté un terrain à Périgny-sur-Yerres (Val-de-Marne), où se trouve l’atelier de Marino di Teana. C’est là qu’est installée La Closerie, classée monument historique en 1998. De nombreuses œuvres de Dubuffet sont entreposées à Périgny, sous l’égide de la fondation.
Dans ses dernières années il réalise des grandes sculptures en fibre de verre pour les espaces publics.
Source : Babelio